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Plus de ski made in France ??


Sting

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Les skis français sur la mauvaise pente

16/01/2008

Le groupe Quiksilver pourrait envisager de vendre Rossignol. La semaine dernière, Salomon avait déjà annoncé l'arrêt de sa production de skis en France

Rossignol va-t-il suivre la trajectoire de Salomon jusqu'au bout ? Les deux grands de l'équipement de skis français ont eu une histoire assez similaire jusqu'alors : rachetés à la même époque - en 2005 - par des groupes internationaux, et dans une passe difficile depuis plusieurs semaines.

 

Le géant américain des articles de sport Quiksilver a annoncé hier « étudier différentes alternatives [...] dont la possible vente », de certaines de ses marques d'équipements sportifs. Le groupe a recruté la banque JPMorgan pour l'assister dans ce processus.

 

Entouré depuis des mois de rumeurs persistantes de cession, l'équipementier de ski Rossignol fait figure de candidat idéal. D'autant plus que le manque d'enneigement de la saison dernière a plombé le marché du ski mondial. Quiksilver a reconnu tabler sur des résultats moins bons que prévus au premier trimestre à cause de la faiblesse des commandes de matériel de sports d'hiver. Le groupe comptait sur un « petit déficit » pour les trois premiers mois de l'année. Il devrait finalement être compris entre 0,09 et 0,12 dollar par action.

 

Après son rachat par Quiksilver, Rossignol a été profondément restructuré. L'usine de Saint-Etienne-de-Crossey (Isère), spécialisée dans la fabrication de skis, a fermé fin 2007. Le groupe ne dispose plus que d'un site de production de ski en France, l'usine Dynastar à Avranche (Haute-Savoie) qui regroupe 330 salariés.

 

De son côté, Amer Sports a annoncé lundi l'arrêt de la fabrication de ses skis Salomon en France dans le cadre d'un vaste plan de restructuration de son activité. 284 emplois doivent être supprimés et le site de Rumilly (Haute-Savoie) fermé.

 

Motif invoqué par le Finlandais : une chute de 27 % de son chiffre d'affaires 2007 et la baisse globale de 30 % du secteur des articles de sports d'hiver.

 

Source : L'usine nouvelle

 

Bientôt plus de fabrication Française........... :P

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En attendant, ils iront les produire dans un autre pays où ça leur coûtera moins cher... Mais nous, on continuera toujours à payer nos skis le même prix, voire plus chers encore :P :) . Et nous aurons de plus en plus de personnes qui resteront sur le carreau :annoyed: :annoyed: .

 

<_ la mondialisation>

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Effectivement, DYNASTAR reste la seule marque dont l'outil de production est installé sur le territoire français à SALLANCHES (et non AVRANCHE... ça n'est pas vraiment la même région). Non seulement la fabrication des skis DYNASTAR continue sur ce site, mais surtout il a été partiellement modernisé à l'automne pour s'adapter à d'autres types de production.... ce qui peut laisser penser croire que DYNASTAR est la marque la moins mal lotie.

Concernant SALOMON, le groupe AMER SPORTS a tout simplement décidé de recentraliser la production en AUTRICHE dans le fief d'ATOMIC.

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cout du travail exhorbitant et non competitif en France!!!!

Non, le coût de production en France n'est pas exhorbitant, mais en revanche, ils grèvent les dividendes des actionnaires qui se foutent ouvertement du reste.

 

 

(et non AVRANCHE... ça n'est pas vraiment la même région).

:) :P Et en plus le journaliste ajoute bien "haute-savoie" !!

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On me dirait que la compétitivité de la France en terme de maind'oeuvre souffre par rapport à la Chine, je comprendrais mais avec l'Autriche...

Malheureusement, il fallait s'en douter avec ces rachats par des holdings. En 5 ans on arrive à désosser des entreprises qui faisaient la fierté de toute une région ! Et tout ça pour satisfaire les actionnaires qui exigent toujours plus de dividendes.

Le patriotisme économique n'est plus ce qu'il était...

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Avant, il n'y avait pas de stations de sports d'hiver, donc pas de forte demande de skis et autre matériel, donc sans doute pas d'usine de fabrication, qui ont peut-être pu se développer grâce à de nouveaux sports et techniques arrivés d'autres continents créant une nouvelle demande.

La mondialisation, c'est aussi la clientèle étrangère qui fait vivre - aussi - les stations, un autre type d'entreprise, qui recherche le profit (ou la rentabilité ? ) pour développer de nouveaux investissements dont la clientèle se fiche sans doute de savoir où sont fabriquées les dameuses et autres télésièges...

aucune polémique dans mes propos (pas le courage de vérifier ce soir mais je doute que tout soit de pure fabrication française, et je doute que ce soit un critère de choix d'une station ou d'un type de matériel)

 

Tout ça pour dire que je trouve parfois le raisonnement simpliste et globalisateur de la méchante entreprise (petites et grosses dans le même sac) et de la vilaine mondialisation, même si je n'ai pas la réponse ( loin de là) à ce problème.

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Tout ça pour dire que je trouve parfois le raisonnement simpliste et globalisateur de la méchante entreprise (petites et grosses dans le même sac) et de la vilaine mondialisation, même si je n'ai pas la réponse ( loin de là) à ce problème.

 

C'est pas l'entreprise qui serait "méchante", je ne suis pas naîf au point qu'elle soit là pour faire de la philantropie, mais c'est la perversion d'un système que je condamne.

Souvent des enjeux purement financiers (du type rétribuer les actionnaires) prennent le dessus sur la réalité du monde de l'entreprise. Que je sache Salomon ou Rossignol ne se portaient pas si mal que cela avant d'être rachetées. Et si elles connaissent actuellement des difficultés liées pour beaucoup à un hiver catastrophique l'an dernier cela doit il justifier une délocalisation totale de la production? L'esprit des grands entrepreneurs c'est justement de se relever face à la difficulté : d'innover, de diversifier la production ( pourquoi pas en dehors du ski ) de se lancer de nouveaux défits au risque de rétribuer un peu moins le marché boursier.

Malheureusement, souvent on retrouve le même schéma : plan social, fermeture de site, délocalisation et... montée en flèche des cours à la bourse...

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les francais qui se plaignent de laur pouvoir d'achat sont les premiers a acheter en priorité sur les prix plutot que sur la qualité ou la nationalité du produit: regardez d'ou viennent vos ecrans plats , vos voitures toyota, hundai ou autres kia , vos chaussures nike ou autre puma?!

 

 

l'achat francais est loin d'etre la préoccupation des francais pourtant scandalisés par les delocalisations!

le systeme est entretenu par les consommateurs eux meme !! :P

 

 

et pour le tourisme c'est pareil: pourquoi préférer la tunisie, le maroc aux Alpes ou à la Corse si ce n'est une question de prix?!

Edited by doc
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L'esprit des grands entrepreneurs c'est justement de se relever face à la difficulté : d'innover, de diversifier la production (pourquoi pas en dehors du ski ) de se lancer de nouveaux défits au risque de rétribuer un peu moins le marché boursier.

 

On est parfaitement d'accord (c'est pour ça que j'aime bien gratter un peu, les conversations après sont plus riches :P ). Par contre, cette fois je ne différencierai pas les grandes entreprises des PME, ce que tu dis concerne l'esprit d'entreprise quel qu'il soit. Et entreprendre, c'est bien tout le contraire de l'immobilisme et du "je m'assois par terre en disant c'est la faute à la mondialisation".

Attention, je ne dis pas ça pour les salariés qui vont se trouver dans une réelle panade mais parce qu'il faudrait bien un jour soutenir les entrepreneurs, ceux qui ont les mains dans le cambouis.

 

Une des réponses est sans doute à trouver dans une autre organisation, sans doute fallait-il plutôt regrouper tous ces fabricants de ski, chacun peut-être se spécialisant sur un secteur plutôt que de les vendre une par une, par petit bout.

 

Je ne pense pas que les entreprises puissent survivre toutes seules dans leur petite vallée. Les entrepreneurs sont tout à fait capables de bosser ensemble , parce qu'ils savent que c'est comme ça qu'ils sauveront leur peau et leur savoir-faire.

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Que je sache Salomon ou Rossignol ne se portaient pas si mal que cela avant d'être rachetées. Et si elles connaissent actuellement des difficultés liées pour beaucoup à un hiver catastrophique l'an dernier cela doit il justifier une délocalisation totale de la production?

 

 

Salomon et Rossignol ne se seraient-elles pas lancées dans une spectaculaire course au sponsoring pour surfer sur la vague freestyle/freeride ?

Ils font des produits élitistes, chers, renouvelés chaque année et bientôt chaque semestre, pour ceux qui skieraient dans l'hémisphère sud en été ... A force de toujours vouloir tirer les produits vers le haut et faire payer ceux qui ont les moyens, on réduit sa clientèle potentielle. Il faut être un peu :) ou avoir de gros moyens pour mettre 750 ou 800 € chaque année dans une paire de skis !

On entend dire que la clientèle est de plus en plus exigeante et quand je vois le matos qu'il y a sur les pistes en général (et ps qu'à Valloire), j'ai l'impression qu'il y a un gros décalage et que ce sont les fabricants qui veulement faire croire que la clientèle est demandeuse, alors que ce sont eux qui créent les produits et le buzz. Mais ce genre de politique élitiste concerne combien de personnes ? Même sur Skip*** je suis certain qu'il n'y a pas 20% des gens qui skient avec du matos top (c'est toujours les mêmes)

 

Je suis le premier à condamner la politique du dividende et la stratégie de terre brulée de certains fonds de pension (Cf. les usines de décolletage de la vallée de l'Arve), mais de temps en temps on a tout de même l'impression que les boites se tirent une balle dans le pied en essayant de suivre une fuite en avant déclenchée par nul autre qu'elles-mêmes :P S'ils pensent que leur marché est composé de 3 fashion victims, on ne va pas aller loin.

 

L'autre point, c'est que ces sociétés sont touchées par un phénomène général. Elles passent des mains de leurs propriétaires fondateurs (ou famille des fondateurs) à celles de financiers. L'intérêt pour la société et son personnel n'est plus du tout le même.

 

Enfin, quand on voit que même les politiques se laissent balader par les grands groupes, comment le personnel des entreprises pourrait se défendre ? HP est parti de Grenoble en laissant des centaines de gens sur le carreau (directement ou indirectement) et ce, malgré les millions de subventions qu'ils avaient touché du département. On en a parlé 2 semaines à la TV et depuis, plus rien et les politiques se gardent bien de remuer le bouzin.

 

Conclusion de tout ça, c'est l'intérêt personnel qui prime sur l'intérêt général et tout le monde s'en fout. On s'offusque sur le moment parce que ça fait bien et puis on oublie vite en espérant ne pas être concerné un jour.

Comme disait Doc, on cherche toujours les prix les plus bas et ensuite on s'étonne que les entreprises aillent chercher de la main d'oeuvre pas chère pour produire ces produits bon marché que nous réclamons ... Va comprendre !

 

Cela dit, il ne faut pas tout noircir. Il existe en France des pôles d'excellence, dynamiques, qui attirent les entreprises étrangères. Nos savoir-faire, nos infrastructure, notre culture, sont des atouts pour faire venir des entreprises étrangère sur le sol français et dans certains secteurs d'activité, ça fonctionne. Mais si en plus de cela, les entreprises n'étaient assomées de charges, ça fonctionnerait encore mieux (la preuve, une entreprise qui part de France pour s'installer en Autriche ne part pas pour économiser sur les salaires, mais bien sur les charges)

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les francais qui se plaignent de laur pouvoir d'achat sont les premiers a acheter en priorité sur les prix plutot que sur la qualité ou la nationalité du produit: regardez d'ou viennent vos ecrans plats , vos voitures toyota, hundai ou autres kia , vos chaussures nike ou autre puma?!

 

C'est clair qu'on trouvera toujours moyen de produire moins cher ailleurs. C'est pour cela que l'innovation, la recherche, le dynamisme, le savoir-faire de la société sont primordiaux pour équilibrer avec le manque de compétitivité en terme de coup de main d'oeuvre.

Maintenant, je ne suis pas du tout certain qu'un ski fabriqué en Autriche , en Hongrie voire plus tard en Chine nous soit vendu moins cher. Les exemples dans le matériel de sport sont à cet égard édifiant (baskets , survet...)

Le très haut de gamme, le high-tech pourrait parfaitement être fabriqué en France car le prix du produit entre moins en compte dans l'esprit de la clientèle concernée. Cela dit , Fred, tu as raison, ce type de clientèle reste très limité...

Edited by Vince62
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L'autre point, c'est que ces sociétés sont touchées par un phénomène général. Elles passent des mains de leurs propriétaires fondateurs (ou famille des fondateurs) à celles de financiers. L'intérêt pour la société et son personnel n'est plus du tout le même.

 

 

/quote]

 

Exact !

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Mais si en plus de cela, les entreprises n'étaient assomées de charges, ça fonctionnerait encore mieux (la preuve, une entreprise qui part de France pour s'installer en Autriche ne part pas pour économiser sur les salaires, mais bien sur les charges)

 

On pourrait les harmoniser au niveau européen (vieux serpent de mer) mais on trouvera toujours un pays ou la main d'oeuvre est moins chère. Même avec avec 0 euros de charge en France un chinois, du

fait de son salaire, coûtera toujours moins cher qu'un français.

 

Et puis, comme le faisait remarquer Matthieu, les charges exorbitantes que tu décris n'empêchent pas toyota de créer des emplois en France (ils lancent actuellement un nouvelle campagne d'embauche) pendant que les constructeurs français délocalisent.

Les charges sont certes un problème que je ne nie pas mais c'est aussi un parapluie parfois trop facilement ouvert quand ça va mal. Et les erreurs de stratégie des dirigeants de l'entreprise que tu évoques, personne ne les critique jamais. C'est toujours plus facile de dire" trop de charges, euro trop cher, main d'oeuvre trop chère... (même si, encore une fois, ce sont de réels freins au développement)

 

Tu évoques aussi le manque de courage, notamment des élus, face à ce genre de situation et là aussi je suis d'accord avec toi. Jean Lassalle dans sa vallée d'Aspe s'est battu pour que Toyal reste sur place... au risque de voir les Japonnais partir et investir hors de France.

Je pense que les élus devraient intervenir dans des cas comme ceux de Rossignol ou Salomon pour mettre en place des stratégies permettant de maintenir l'emploi sur notre territoire ( Comme Sarkosy l'avait fait, par exemple, pour Alstom).

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Tu évoques aussi le manque de courage, notamment des élus, face à ce genre de situation et là aussi je suis d'accord avec toi. Jean Lassalle dans sa vallée d'Aspe s'est battu pour que Toyal reste sur place... au risque de voir les Japonnais partir et investir hors de France.

Je pense que les élus devraient intervenir dans des cas comme ceux de Rossignol ou Salomon pour mettre en place des stratégies permettant de maintenir l'emploi sur notre territoire ( Comme Sarkosy l'avait fait, par exemple, pour Alstom).

En Allemagne, Angela a appelé au boycott des téléphones Nokia, c'est une première !

D'ailleurs, au niveau économique, les allemands restent un modèle (oui forcément, pas gastronomique :P :annoyed:). Leur balance commerciale est excédentaire, alors que les français rejettent la faute de leur déficit sur le taux de change de l'euro face au dollar. Il me semble pourtant que nous avons la même monnaie, non ? :)

Comme je le disais déjà dans un autre topic, cela fait longtemps que les allemands privilégient les produits locaux pour dynamiser leur économie. Sans parler de quotas ou d'ultra-protectionnisme, un peu de nombrilisme de temps en temps rendrait service à nos entreprises.

 

Et puis il faut parier sur le long terme, le niveau de vie des pays à faible coup de main d'oeuvre va finir par évoluer et les rendre moins compétitifs (bon OK c'est un peu angélique comme point de vue, mais c'est rassurant :annoyed: )

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