Hors pistes de la Sétaz
Cet itinéraire me turlupinait depuis plusieurs années et l’an dernier en Mars, c’était décidé, il fallait le faire : nous sommes donc levés tôt avec Valloirin ;-)
Un petit tour dans le hameau du bout du monde pour finalement se rendre à l’évidence, il y a très très peu de neige sur le bas.
Sagement nous renonçons à ce projet pour cette fois-ci.
En ce début d’année 2008, après les fortes chutes de décembre, l’idée ne m’a pas lâché et je convainc l’ami Valloirin de passer à l’acte.
Re-montée du Galibier, cette fois-ci, la neige est bien présente, je laisse la GaufreMobile sur place et on redescend avec le char du local. Hé oui, c’est un itinéraire hors piste sans retour sur le domaine, sans voiture, c’est plus chaud : il y a bien la piste de ski de fond et des possibilités de tirer à flanc au dessus de la route… bon en snowbe, cette option
était biffée direct.
Le ciel est gris, les cimes sont masquées par les nuages et j’ai le sentiment qu’il ne faut pas traîner pour éviter que ça s’aggrave et que la visibilité sur le haut ne se dégrade encore.
Par flemme, nous démarrons par la TC du Crey plus près, un TSD6 et hop enchaînement Gerboise/Mulot pour se chauffer. Un Cornafond, une Setaz 2 et le TK final nous propulse au sommet du domaine côté Setaz.
La veille nous avons étudié les photos, prises l’été au télé depuis le Crey Rond, histoire de ne pas trop se la jouer touriste, d’autant que le secteur comprend quelques barres rocheuses dangereuses.
Nous optons pour l’option « flemmard de chez flemmard » au niveau de l’itinéraire en plongeant juste après l’arrivée comme en témoigne ce court extrait vidéo :
Il y a un court couloir, qui présente l’avantage d’avoir du dégagement rapidement à gauche en cas de coulée.
Attention à ne pas s’enflammer tout de même, la caillasse n’est pas loin, un virage m’a suffi à faire apparaître du roc.
Notre option d’itinéraire a un léger inconvénient dont on s’aperçoit très vite à la sortie du mini couloir : Bonnenuit c’est vachement à gauche !!! Il va falloir tirer pas mal, en faisant une grosse traversée.
Après coup, pour bénéficier d’un run plus joueur, il faudrait monter vers le sommet de la Setaz. Là par contre, ça demande du repérage et de la prudence, pour éviter les barres rocheuses.
Je reviens donc à notre run : lui ne présente pas de pièges (ou presque) : il suffit de se repérer par rapport à la Rivine (grosso modo, en face) et la vallée des Aiguilles (puisque Bonnenuit est plus ou moins caché).
Les pentes ne sont ensuite, jamais extrêmes. Il y a peut-être quelques passages à 25/30° avec un fort dégagement en cas de coulée.
En descendant, on peut également se baser sur un gros pylône électrique qui surplombe en aval Bonnenuit. Une grosse rimaye passe à sa droite, c’est le seul piège du parcours, pour passer celle-ci, il faut rester bien en altitude…
Votre serviteur s’est d’ailleurs bien fait b**** et a dû déchausser et user de ses pieds pour infléchir sa trajectoire.
Cette difficulté franchie, il est possible de se lâcher : tous les chemins mènent au Graal, quand la neige est bonne et abondante, y a moyen de se faire grave plaisir pour parler djeunz …
Cette fois-ci, ce n’était pas faisable. La neige était piégeuse : tour à tour, cassante, molle, douce ou gelée et la luminosité proche du jour blanc n’a rien arrangé.
Nous visons le bas de Bonnenuit puisque c’est là que la voiture nous attend. N’oubliez pas vos clés, vous auriez l’air fin et vos camarades risqueraient de vous en vouloir, à moins qu’ils aiment le skating (et accessoirement une paire de chaussures civiles dans l’auto).
Nous passons à proximité d’un chalet qui ne me semble pas inconnu, mais donc je n’arrive pas à retrouver pourquoi … une histoire d’apéro je crois. Bon de toute façon, tout est fermé, même pas moyen de se faire payer une Orval … tsssssss !
700m de dénivelé avec de bonnes chances d’apercevoir du gibier lourd, à plus ou moins longue portée, c’est le petit plus de cette sortie.
Certainement pas le meilleur itinéraire hors pistes de Valloire, mais originalité et tranquillité garantie sur facture.
Et il paraît qu’une star y a même ses quartiers de week-end … bon ok vous avez plus de chances de la croiser à la terrasse des Mérégers …
Un court extrait sur la fin de l’itinéraire :
Bon ride…